Dans notre newsletter de Juin 2024, Anne Reverter, Présidente de l’association « La Plume et les ailes » s’est prêté au jeu de l’interview afin de nous présenter son parcours. Vous pouvez découvrir l’intégralité de son portrait dans cet article de blog. Vous pouvez aussi consulter le site d’Anne pour plus d’informations sur les activités proposées par son Association.
Merci beaucoup Anne de ta participation chaleureuse et à ta présence lumineuse à l’Espace Thérapie Zen ! Un vrai bonheur de partager ces moments avec toi et avec les groupes que tu accompagnes avec bienveillance et professionnalisme !
-Pourrais-tu nous raconter depuis quand tu écris et quel a été le déclic ?
J’écris depuis que je suis enfant, depuis l’école maternelle où j’ai découvert, avec un plaisir infini, le déchiffrage des lettres, puis des mots. Dès que j’ai su écrire des mots en phonétique, j’ai imaginé des historiettes que j’illustrais. J’ai grandi au milieu des livres et mes parents, mes grands-parents, me racontaient des histoires que je buvais avec délice, cela a sans doute contribué à mon envie d’écrire à mon tour.
– Peux-tu nous faire part de ce que l’écriture t’a apporté au fil du temps ?
L’écriture m’a d’abord permis de faire une place à mon imagination, de plonger dans un monde imaginaire quand je le souhaitais. L’écriture a cela de magique que l’on peut tout créer, tout est possible.
A partir de dix ou onze ans, j’ai commencé à écrire un journal intime. Celui-ci a tenu beaucoup de place dans ma vie tout au long de mon adolescence et au début de ma vie d’adulte. Mettre sur le papier, c’est extraire de soi. Ce journal m’a permis de me délester d’émotions qui me débordaient, de m’alléger de tout ce qui était trop lourd, trop intense à porter. Aujourd’hui encore, dans les périodes éprouvantes de ma vie, j’écris, juste pour moi.
J’aime aussi écrire pour les autres, imaginer et raconter des histoires. C’est une activité très créative et de pleine conscience, qui m’apaise : quand j’écris de la fiction, pleinement concentrée, j’oublie mes soucis.
– En ce qui concerne ton parcours professionnel, quel a été ton moteur pour choisir des études de Lettres et le métier de Professeur de Français ?
Le choix des Lettres allait de soi, j’éprouvais un amour immense pour la littérature et pour l’écriture. Les autres disciplines enseignées à l’école ne m’ont jamais vraiment captivée. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont respecté mes choix, qui m’ont fait confiance. J’éprouve de la gratitude envers eux pour cela.
J’ai eu le projet de devenir professeur de français très tôt. Cette idée a germé alors que j’étais élève de 3ème et elle ne m’a plus quittée. Je ne me suis jamais pleinement épanouie à l’école, j’étais une élève angoissée et très réservée, j’avais souvent l’impression d’être invisible. J’ai eu envie d’enseigner pour permettre à des élèves de se sentir mieux à l’école, de se sentir entendus, reconnus, pris en compte. J’ai nourri le rêve de leur apporter, dans ma classe, de l’écoute, de la sérénité, de la chaleur, de réconfort. J’ai eu l’espoir de les aider à gagner en confiance en eux. C’est ce qui a été ma motivation profonde avant la transmission du savoir.
– Tu as commencé un virage il y a une douzaine d’année je crois à travers ta formation de coaching dans un premier temps. Quelle a été ta motivation ?
Au bout d’une dizaine d’années d’enseignement dans des collèges de Seine Saint Denis, j’ai ressenti une usure et une frustration de ne pouvoir aider les élèves comme je l’aurais souhaité. J’avais l’impression qu’il me manquait des outils pour les accompagner au mieux. Après de nombreuses réflexions et recherches, j’ai choisi de me former au coaching, avec le Centre International du Coach, en 2013, pour investir les nouvelles compétences acquises dans ma pratique d’enseignante et aussi pour découvrir une nouvelle activité professionnelle, avec l’idée de la pratiquer, peut-être, plus tard dans ma vie. J’ai très rapidement exploité cette excellente formation dans mon métier en initiant un groupe de prévention du décrochage scolaire dans le collège où je travaillais à ce moment-là.
– Tu as ensuite créé ton association en 2020 La Plume et les Ailes et as poursuivi tes formations dans le domaine de l’écriture, les ateliers d’écriture et de philosophie pour enfants. Quels sont tes projets pour cette nouvelle saison ?
Je dois dire que la création de La Plume et les ailes et les différentes formations que j’ai suivies ces dernières années m’ont déjà offert de vivre de belles rencontres et de nombreuses aventures nourrissantes et palpitantes ! Je souhaite que ce ne soit que le début !
Je vais renouveler les ateliers d’écriture créative pour les adultes ainsi que les ateliers d’accompagnement à l’écriture au long cours destinés aux personnes ayant un projet de roman, de recueil, d’essai… Je suis très heureuse que ces deux formats d’ateliers aient rencontré un beau succès cette année.
J’aimerais proposer plus régulièrement des ateliers d’écriture et de philosophie aux enfants et aux adolescents. Cela me plairait aussi d’intervenir auprès de personnes âgées. Je m’intéresse aussi, par exemple, au milieu hospitalier et carcéral. Les ateliers d’écriture offrent une infinité de possibilités, ils ont du sens auprès de tellement de publics différents !
Il me tient aussi à cœur d’allier mes compétences en animation d’écriture, en coaching et en art-thérapie pour proposer à nouveau des ateliers de développement personnel à travers l’écriture.
Enfin, suite à des demandes, je réfléchis à une proposition pour des accompagnements de manuscrits en tête à tête.
J’ai beaucoup d’autres idées, mais elles ont encore besoin de mûrir un peu…